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Procès du Carlton : la défense attaque, le code de procédure pénale réplique

Le procès des quatorze prévenus, dont Dominique Strauss-Kahn, pour proxénétisme aggravé a débuté hier, devant le tribunal correctionnel de Lille.

par Marine Babonneaule 3 février 2015

Les révélations contenues dans un livre, écrites par un ancien commissaire de la police judiciaire de Lille, Joël Specque, peuvent-elles faire annuler l’ordonnance de renvoi devant le tribunal correctionnel (ORTC) ? Mieux : et si cet ancien flic était, comme il le prétend, à l’origine des investigations qui ont mené à l’enquête officielle sur le Carlton, sans que cela ne se soit jamais su, la procédure pourrait-elle voler en éclats ? C’est la partie qu’ont joué, hier, les avocats de la défense, rejoints – de manière surprenante – par l’une des parties civiles. 

Me Olivier Bluche, défenseur du commissaire de police Jean-Christophe Lagarde, initiateur de la requête, ouvre la litanie des nullités qui couvrent, selon lui, l’ordonnance de renvoi. Son client a perdu « tout espoir de procès équitable », notion qui n’a rien « d’un caprice, d’un effet de manche ou d’une insulte ». « Un procès équitable, c’est un procès qui se tient au terme d’une procédure où l’on ne triche pas ». En bref, la défense doit avoir accès à tous les éléments de l’enquête, à charge et à décharge, récoltés dans le cadre d’une affaire. Ce...

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