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Procès du Carlton : la belle défense

Les plaidoires de la défense continuent au procès du Carlton, à Lille. Quatorze prévenus sont renvoyés devant le tribunal correctionnel notamment pour proxénétisme aggravé.

par Marine Babonneaule 20 février 2015

Il y a 60 000 avocats en France. Chacun d’une espèce différente. Hier, ils étaient sept à plaider pour quatre prévenus. Tous ont néanmoins fini d’achever le peu qu’il restait de l’instruction faite dans ce dossier, tous ont fait valoir le caractère extraordinaire d’une affaire qui, sans la présence de DSK, n’aurait pas vu le jour. Dans ces conditions, si le procureur de la République a requis la relaxe pour l’ancien dirigeant du FMI, pourquoi ne l’a-t-il pas fait pour les autres ?

D’abord, l’orfèvre. C’est Olivier Bluche, l’avocat du commissaire divisionnaire Jean-Christophe Lagarde, soupçonné d’avoir mis en relation des prostituées avec DSK, qui a ouvert l’audience lilloise. L’avocat parisien est l’homme de la cote, l’homme des PV. Rien n’est dit au dépourvu. Pendant une heure et 45 minutes, il cite, à plus soif, les contradictions, les « témoignages erronés » contenus dans les 37 tomes de l’instruction faite « à charge ». « Vous ne trouverez pas un acte à décharge » dans tout cela. « Jean-Christophe Lagarde a été placé en garde à vue le 18 octobre 2011, il a été déféré, placé sous contrôle judiciaire, on lui a demandé de quitter la région Nord Pas-de-Calais, il a été suspendu administrativement pendant quatre mois… et il n’y a eu qu’une seule audition. Une seule audition sur toute la durée de l’instruction ». L’ancien secrétaire de la Conférence aime la procédure. C’est lui qui a déposé une requête en nullité à l’ouverture du procès pour dénoncer les origines troubles de l’enquête (V. Dalloz actualité, 11 février 2015, obs. M. Babonneau isset(node/171008) ? node/171008 : NULL, 'fragment' => isset() ? : NULL, 'absolute' => )) .'"'>171008), violant, selon lui, le principe du procès équitable. « Alors, c’est vrai que nous avons fait de la...

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