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L’affaire des écoutes téléphoniques de Nicolas Sarkozy avec notamment son avocat Thierry Herzog, révélées le 7 mars par Le Monde, qui laisseraient entendre un supposé trafic d’influence impliquant un haut magistrat a fortement irrité la profession. Les avocats pénalistes se mobilisent, et le Conseil national des barreaux « condamne fermement » l’enregistrement des écoutes de Me Herzog.
par Marine Babonneaule 10 mars 2014

« Placé sur écoute, Nicolas Sarkozy menacé par une nouvelle affaire », c’est le titre de l’article du Monde. Et l’histoire promet, selon les journalistes, de réunir tous « les ingrédients d’un scandale d’Etat ». L’ancien chef de l’État, est placé sur écoutes en avril 2013 dans le cadre de l’affaire du financement éventuel de sa campagne présidentielle de 2007 par le régime libyen, pour laquelle une information judiciaire pour corruption est ouverte. Au milieu de tout ça, « M. Sarkozy lui-même devient laconique sur son téléphone “officiel”. Les juges s’interrogent, et finissent par découvrir que l’ex-chef de l’État dispose d’un second portable, enregistré sous un nom fictif. À son tour, cet appareil est placé sous surveillance. Les écoutes révèlent des échanges avec un autre téléphone mobile acquis avec une identité d’emprunt : il s’agit du portable acheté par Me Herzog pour échanger en toute confidentialité avec son client », racontent Gérard Davet et Fabrice Lhomme. Or, ces conversations, « retranscrites par les enquêteurs » montreraient que Nicolas Sarkozy et Thierry Herzog sont « très bien renseignés sur la procédure en cours » concernant un pan de l’affaire Bettencourt, visant la saisie des agendas de l’ancien président et dont la légalité doit être prononcée ou pas par la Cour de cassation demain. Violation du secret de l’instruction ? Trafic...
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