- Administratif
- Toute la matière
- > Acte
- > Collectivité territoriale
- > Compétence
- > Contrat et marché
- > Droit économique
- > Droit fondamental et liberté publique
- > Election
- > Environnement
- > Finance et fiscalité
- > Fonction publique
- > Institution administrative
- > Police
- > Pouvoir public
- > Procédure contentieuse
- > Responsabilité
- > Service public
- > Urbanisme
- Affaires
- Civil
- Toute la matière
- > Arbitrage - Médiation - Conciliation
- > Bien - Propriété
- > Contrat et obligations
- > Droit et liberté fondamentaux
- > Droit international et communautaire
- > Famille - Personne
- > Filiation
- > Mariage - Divorce - Couple
- > Procédure civile
- > Responsabilité
- > Succession - Libéralité
- > Sûretés
- > Voie d'exécution
- Européen
- Immobilier
- IP/IT et Communication
- Pénal
- Toute la matière
- > Atteinte à l'autorité de l'état
- > Atteinte à la personne
- > Atteinte aux biens
- > Circulation et transport
- > Criminalité organisée et terrorisme
- > Droit pénal des affaires
- > Droit pénal général
- > Droit pénal international
- > Droit social
- > Enquête
- > Environnement et urbanisme
- > Etranger
- > Informatique
- > Instruction
- > Jugement
- > Mineur
- > Peine et exécution des peines
- > Presse et communication
- > Santé publique
- Social
- Toute la matière
- > Accident, maladie et maternité
- > Contrat de travail
- > Contrôle et contentieux
- > Droit de la sécurité sociale
- > Grève
- > Hygiène - Sécurité - Conditions de travail
- > IRP et syndicat professionnel
- > Négociation collective
- > Protection sociale
- > Rémunération
- > Rupture du contrat de travail
- > Santé publique
- > Statuts particuliers
- Avocat
Article

La gratuité de l’acquisition s’oppose à la théorie de l’apparence
La gratuité de l’acquisition s’oppose à la théorie de l’apparence
Seul peut bénéficier de la prescription acquisitive abrégée celui qui a acquis un immeuble de bonne foi et par juste titre, lequel suppose un transfert de propriété consenti par un tiers qui n’est pas le véritable propriétaire.
par Nicolas Le Rudulierle 28 octobre 2015

La théorie de l’apparence et le mécanisme de l’usucapion tendent tous les deux à consacrer en droit une situation de fait. À cet égard, ces deux principes participent à la défense de l’intérêt général visant à assurer la sécurité juridique des transactions. Au-delà de cette contribution commune, les deux techniques divergent quant à leurs fondements et, par conséquent, quant à leurs conditions de mise en œuvre.
En matière immobilière, la prescription acquisitive ne peut au mieux intervenir qu’après l’écoulement d’un délai de dix années. Il s’agit à la fois de gratifier en protégeant du statut de propriétaire celui qui, de bonne foi, a utilisé la chose et d’offrir un délai raisonnable au verus dominus pour qu’il puisse faire utilement reconnaître son droit. À l’inverse, l’application de la théorie de l’apparence dépouille immédiatement le véritable propriétaire de son droit. Ce caractère instantané du transfert explique que la règle error communis facit jus repose sur des conditions particulièrement strictes sur lesquelles revient la présente décision.
Comme en écho à l’arrêt fondateur de 1897 (Civ. 26 janv. 1897, DP 1900. I. 33, note Sarrut), c’est la découverte tardive d’un testament qui est ici à l’origine de l’affaire. Au décès de M. R…, sa fille, Mme R…, recueille diverses parcelles de terre. Dépourvue de postérité, elle les lègue à des membres de la famille à qui les consorts L… opposent une action en délivrance de leurs legs en se fondant sur la découverte d’un testament olographe de M. R… les instituant légataires universels.
Pour combattre l’arrêt de cour d’appel ayant fait droit à cette demande, les légataires de Mme R. opposaient à titre principal la théorie de l’apparence et, de façon subsidiaire, le bénéfice de l’article 2272 du code civil.
Il est effectivement admis que le tiers de bonne foi qui a agi sous l’empire de l’erreur commune ne tient son droit ni du propriétaire apparent ni du propriétaire véritable. Il en est investi par le seul effet de...
Sur le même thème
-
Vente immobilière et clause de non-garantie : la servitude non apparente n’est (toujours pas) un vice caché
-
Commodité du partage en nature des biens indivis et subsidiarité de la licitation
-
L’appropriation privative d’un chemin n’exclut pas sa nature de chemin d’exploitation
-
Déploiement du service « Gérer mes biens immobiliers » : la mise au point de Bercy
-
Revenus fonciers tirés d’un bien indivis : la nature personnelle de la CSG et de la CRDS
-
Nul n’est tenu de rester dans l’indivision même lorsqu’elle ne porte que sur la nue-propriété
-
La vente d’un bien indivis classé G par le DPE peut être ordonnée par le juge à un prix minoré
-
Le dies a quo du délai de rétractation en matière de vente immobilière à usage d’habitation
-
Servitude légale de distribution de gaz : précisions sur les obligations du concessionnaire
-
Sort d’une ancienne promesse de vente : révocation et vileté du prix